Le KCE a passé au crible toute la littérature scientifique qui a été publiée au sujet des conséquences à court et à long terme, pour la mère et pour l’enfant, des césariennes* réalisées pour raisons non médicales (pour les autres, il n’y a aucun doute à avoir quant à leurs bénéfices).
Les conclusions de cette étude (KCE Reports 275) sont relativement rassurantes, mais avec quelques bémols. Pour le nouveau-né, il y a un risque accru de troubles respiratoires, surtout si la césarienne intervient avant la 39e semaine de grossesse. D’autre part, les grossesses qui suivent une première césarienne comportent un risque accru d’anomalies d’insertion du placenta et de rupture utérine lors du travail. Ce risque augmente de façon significative après plusieurs césariennes et particulièrement lorsque le travail est induit avec des prostaglandines. Pratiquer une césarienne chez une future mère qui souhaite encore avoir d’autres enfants par la suite n’est donc pas un geste anodin, et les futurs parents doivent en être dûment informés.
Pour en savoir plus, regardez l’interview de Sabine Stordeur, auteure de l’étude.
Pour lire les détails de l’étude, vous pouvez télécharger ici la synthèse en français (683.29 Ko) "pdf".
* Réalisées à terme pour des grossesses sans risques particuliers.